Un truc de bien avec internet, c’est le podcasting. Pour ceux qui ne connaissent pas, il s’agit de mettre en ligne du contenu audio ou vidéo, typiquement des émissions de radio, un peu sur le même principe que le flux RSS. Grâce à certains logiciels (iTunes, Songbird), vous pouvez rechercher les podcasts qui vous intéressent et vous y abonner très simplement.
Parmi ceux que je suis figure le Microsillon du jour proposé par Couleur 3 (Radio Suisse Romande). Il s’agit d’une chronique journalière sur l’actualité musicale du moment. C’est une très bonne chronique parce que les musiques traitées sont très bonnes en général et parce que j’ai rarement entendu parler de musique comme cela. On y parle sérieusement de musique tout en se rappelant qu’il ne s’agit que de musique. Dernièrement, une des chroniques concernait un disque nommé Final Song, une compilation bâtie autour d’un énième concept.
Variation sur le thème de l’île déserte, il s’agissait pour des musiciens convaincants et convaincus (Coldcut, Laurent Garnier et d’autres) de choisir non pas la compilations qu’ils emporteraient sur une île déserte (ya pas de lecteur de disque sur une île déserte) mais le seul et unique titre qu’ils au choix aimeraient écouter en dernier avant de mourir ou bien passer à leurs enterrements. Idée morbide ? Peut-être, mais démarche intéressante puisque l’on touche à quelque chose d’essentiel dans la musique.
Hors de toute pensée macabre et/ou morbide, cette idée de choisir sa dernière chanson est tentante, histoire de surprendre un peu, beaucoup, passionnément, à la folie, pas du tout ceux qui vous connaissent ou qui croient vous connaitre, aussi histoire d’être sûr de ne pas rater son passage dans la dimension parallèle. Et puis l’exercice est utile puisque tous autant que vous êtes, vous pouvez être sûr de mourir un jour (ou une nuit). Je me suis donc attardé quelques instants à l’exercice et voici ce que ça a donné.
And the winner is…
Ó Fridur du groupe islandais Sigur Rós. En voici une version vidéo non officielle, certes, mais c’est tout ce que j’ai pu trouver pour vous faire partager cette chanson.
Dans ce cas précis, je me rends compte que le cliché est facile : Sigur Rós = musique d’enterrement, etc… Tout d’abord, leur musique n’est pas conçue pour des enterrements, sinon cela s’appelle un requiem (allez donc écouter celui de Mozart pour faire la comparaison). Ensuite, il est sacrément réducteur pour un des meilleurs groupes de ces dernières années.
Il n’en restera pas moins que ce titre est magnifique, tout simplement. Et puis plus je l’écoute, plus je me demande ce que pourrait donner la diffusion d’un titre pareil dans une église ou autre bâtiment avec une acoustique différente que celle de mon appartement
L’exercice est assez intéressant, j’invite donc les habitués de ce recoin de la toile à partager leurs « dernières volontés musicales » sous la forme d’une chaine ou de commentaire. La forme est libre.
Bonnes écoutes.
Procrastinons un peu... 